Michel Hodée Juillet 2023

Des nouvelles par un article du diocèse:

Père Michel Hodée : "se laisser aimer par Dieu"

Le père Michel Hodée nous accueille dans sa chambre lumineuse et confortable des Capucins (centre de réadaptation, soins de suite et EHPAD) à Angers. Murs décorés, bureau de travail encombré de cartes postales et de lettres éparpillées… Un endroit plein de vie ! Le père Michel, qui fêtera ses 100 ans le 29 septembre prochain, est arrivé il y a trois ans dans la structure, qu’il connait bien car il en avait été le premier aumônier « de 1982 à 1992 » hésite-t-il un court instant. Mais si certaines dates sont plus difficiles à retrouver, il y en a une qui reste à jamais gravée dans sa mémoire : celle de son ordination presbytérale le 29 juin1950. 73 ans d’ordination !

P. Michel Hodée à son bureau

Un ministère de prêtre qui n’a pas toujours été un long fleuve tranquille pour le père Michel, né à Andard en 1923. « Il m’est arrivé de me poser des questions… il y a eu des nominations difficiles. On m’envoyait dans l’enseignement et je n’étais pas fait pour ça. À ce moment-là on était nombreux, et les jeunes prêtres on les mettait surveillants dans les collèges ». Au gré des affectations, bien vite s’affirme la vocation du père Michel : « mon rêve c’était d’aller dans les quartiers pauvres, c’était le cœur de ma mission : les laissés-pour-compte…Et il y en a beaucoup ». Après avoir été vicaire à la Chapelle Saint-Florent puis dans le baugeois, le père Michel est nommé dans un lieu qui lui convient, le quartier de la prison, à St Antoine : « dans ce quartier du faubourg Saint-Michel, je me sentais à l’aise » confie le prêtre qui y est resté « plusieurs années ».

Au moment de la retraite : une nomination en Polynésie !

La retraite va prendre pour le père Michel une tournure totalement inattendue : « on m’a appelé en Polynésie dans les Iles-sous-le-vent et Bora Bora. L’évêque m’a demandé de prêcher des retraites aux prêtres, aux diacres. Un changement radical ! C’est resté un très bon souvenir. J’y suis resté plus de dix ans. Avec des séjours en France pour des opérations cardiaques. Et je suis toujours en lien par internet. » confie le prêtre.
Aujourd’hui, à la relecture de sa longue vie de prêtre, il se confie sur sa relation à Dieu : « Mais ce n’est pas moi qui l’ai toujours aimé, il ne faut pas confondre… C’est lui qui m’a toujours aimé. Il a été plus fidèle que moi ! Il faut se laisser aimer, comme un petit enfant… »

« L’essentiel, c’est de se laisser aimer par Dieu »

Et aujourd’hui, comment le père Michel voit-il l’Église ? « L’Église pour moi, c’est l’Évangile… Ce n’est pas ‘faire des cérémonies’. Mais je ne suis pas inquiet pour l’avenir car le Saint Esprit est assez malin pour nous casser les pieds » sourit-il.
« La question à se poser, c’est comment annoncer l’Evangile aujourd’hui dans un monde en perpétuelle évolution ? L’essentiel, ce n’est pas de regarder la couleur de la liturgie ou de tel ornement, c’est de se laisser aimer par Dieu »

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